Après une semaine à Surfers Paradise chez les parents de ma cousine, j’ai pris la route de Byron Bay, la ville très hippie-décontractée de la côte Est, pour y rejoindre Amélie, mon amie Française rencontrée à Melbourne. Dès mon arrivée, les habitants annoncent l’ambiance, pieds nus, allongés dans l’herbe titubant et riant sous l’effet de quelques drogues ou alcool. Ici règne une atmosphère unique que je n’ai jamais ressentie jusqu’alors. J’ai l’impression que les gens ne vivent pas au même endroit au même moment. Tout est en opposition, les hippies chics et ceux plus traditionnels, les personnes possédant des villas à plusieurs million de dollars et ceux qui vivent de rien, les touristes et les locaux, ceux qui sont habillés comme s’il faisait moins dix degrés et ceux qui sont à moitiés nus…
La plage revêt des décors, aux courbes sensuelles et mystiques, dessinés sur le sable blanc par quelques habitués. Les surfeurs sont les nouveaux cétacés que les passants aiment admirer, toujours plus nombreux au creux des vagues. Chaque jour, je peux apercevoir les dauphins jouer dans les courants et disparaitre dans les embruns. Sans parler des baleines qui remontent vers le Nord à cette période de l’année. Le soir venu, tous se donnent rendez-vous sur la plage pour contempler le coucher de soleil, dont les couleurs transforment le paysage. Si bien que ce moment est appelé « The Gal’ » pour Gallery, comme si on observait à chaque fois un tableau différent. Quand la nuit tombe, les gens dansent au milieu de la rue, au bord de la plage, sur les parkings, au son des tambours, des trompettes et des guitares. Dans les cafés et les rues, les musiciens s’adonnent à quelques accords joyeux ou langoureux pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Cet endroit est définitivement spécial.
Récit complet disponible dans mon ebook !